Tous ces livres…cette sensation d’overdose générale depuis que j’ai dû quitter le
désert où je vivais …Le souvenir d’une caricature vue à propos d’un flyer diffusé pour dire qu’il faut
arrêter de couper trop de bois.. pour faire du papier !…aporie…
Il fallait métamorphoser ces livres, redonner sens à cet ensemble de mots et de fibres!
Commençant à découper les premiers livres, j’y retrouvais la joie de la texture du bois. Elle me
guida. Le bois devenu papier redevient bois. Les textes, jouant selon le volume découpé,
deviennent comme des cernes de bois.

Un roi rêva d’un sage qui lui dit: « Un sujet de ton royaume fait les plus belles prières ».

Dès lors, il envoya ses émissaires aux 4 coins du royaume, en quête de cette personne dotée de tant de grâce.

Après de longs mois, un émissaire revint pour annoncer qu’il avait trouvé :

il s’agissait d’un passeur sur une barque du grand fleuve. Le roi partit à la rencontre de cet homme :

« Dis-moi, je te prie, le secret de tes prières ? Qu’est-ce qui fait qu’elles sont si parfaites ?  Je te serais si reconnaissant de me répondre. ».

Le petit bonhomme dit : « Je ne comprends pas ce que tu supposes. Saches que j’écris simplement

des mots sur des bouts de papier que je lance ensuite dans les airs.

Je fais plus confiance en la Vie qui saura mieux que moi les emporter au bon endroit.